Je suis toujours Salafi: Dialogue avec les néo-hanbali et modernistes

Il est indéniable que les erreurs existent chez les individus et les groupes, et cela fait partie de la nature humaine d'être enclin à l'erreur. La nécessité d'une réforme religieuse est une obligation incontournable pour les prédicateurs réformateurs. En fait, j’ai moi-même de nombreuses différences d’opinion et de condition avec beaucoup de salafistes classiques.

Cependant, ce qui se passe avec le courant des repentis du salafisme n'est pas de nature critique réformatrice. C'est plutôt une attaque qui dépasse toutes les limites critiques, en remettant en question les fondements de la foi, les cadres gouvernants et les consensus sociaux, en plus des tentatives de diffamation et de discrédit envers des savants qui ont servi honorablement la nation islamique. Une Da’wa qui prend ces contours ne peut jamais porter ses fruits. Qui sème le vent ne récolte pas le beau temps.

La dangerosité de ces nouveaux appels réside dans le fait qu'ils représentent le véritable début de l'appel moderniste matérialiste en revendiquant, comme le font les postmodernistes, la théorie du relativisme de la vérité, ou en rejetant, comme le font les néo-hanbalites, les érudits religieux qui adhèrent visiblement à la charia. Ainsi, l'alternative naturelle pour ces personnes est soit de sombrer complètement dans la vision moderniste et matérialiste, soit d'adopter une approche pseudo-spirituelle en portant des haillons et des turbans.